Une entreprise sociale pour améliorer l’ac ...

Le jeune ingénieur belge Ruben Bäumer pilote l’initiative Sénérgie, une entreprise sociale qui entend améliorer l’accès à l’électricité au Sénégal grâce à la vente de kits solaires. Il revient sur le potentiel et les défis d’un tel projet.

Quel était votre objectif de départ quand vous avez lancé Sénérgie ?

Je voulais travailler dans la solidarité et le développement, en faisant quelque chose de concret sur le terrain dans mon domaine, l’ingénierie. On a démarré une entreprise sociale au Sénégal, Sénérgie, pour vendre des petits panneaux solaires conçus en Allemagne par la société Fosera et fabriqués en Thaïlande. Ces kits de haute qualité, que nous vendons environ 250 euros, sont équipés de quatre lampes LED, d’un chargeur de téléphone portable et d’une radio. Nous avons formé un partenariat avec Caurie, une institution locale de microfinance, pour permettre d’étaler l’achat du produit sur dix-huit mois, avec une garantie de trois ans pour le kit solaire, y compris la batterie au lithium.

Par où avez-vous commencé ?

En 2014, nous avons fait une étude de faisabilité sur le terrain avec trente kits solaires. Nous avons financé ce projet pilote avec une campagne de crowdfunding et grâce au soutien d’Academics for Development, une organisation étudiante qui a démarré à Louvain et s’est étendue à d’autres universités en Belgique. Elle vise à donner aux étudiants, aux jeunes étudiants comme moi la possibilité d’aller dans les pays en développement pour faire de l’entreprenariat social et mettre en application leur savoir avec des entrepreneurs locaux.

Pourquoi avez-vous choisi le Sénégal ?

En Afrique de l’Ouest, le marché de l’énergie solaire n’est pas aussi développé qu’en Afrique de l’Est ou australe. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons commencé au Sénégal.

voir l’article complet sur le blog Idées Pour Le Développement, animé par l’AFD

Du programme d’ONG à l’entreprise : l’ ...

L’ONG française EDM a lancé en 2012 le programme de distribution de produits de cuisson et d’éclairage Palmis Enèji pour répondre aux besoins énergétiques des populations les plus pauvres en Haïti. Depuis deux ans, ce social business a été transformé en société anonyme. Ce changement de statut, de même que le partenariat avec Total Haïti et l’institution de microfinance PMS, lui ont permis de pérenniser et d’étendre son action.

Haïti, un des pays les plus pauvres au monde, enregistre un taux de précarité énergétique très important : 72 % des ménages n’ont en effet pas accès à l’électricité. Pour s’éclairer, les familles haïtiennes ont recours aux bougies ou aux lampes à kérosène. 95 % des ménages utilisent par ailleurs du bois ou du charbon de bois pour cuisiner – ce qui aggrave la déforestation – et des foyers rudimentaires. Ces habitudes de cuisson sont souvent inefficaces et les fumées provoquent des maladies respiratoires.

Il existe pourtant des matériels plus adaptés et moins nocifs pour la santé ou l’environnement. Les lampes solaires permettent un éclairage de meilleure qualité et moins cher sur le long terme ; les foyers améliorés et les réchauds au gaz de pétrole liquéfié (GPL)2 consomment moins d’énergie pour cuisiner. Mais, en Haïti, ces produits sont peu disponibles et les services financiers permettant leur acquisition sont rares. C’est pour en faciliter la diffusion que Palmis Enèji a vu le jour – tout d’abord sous la forme d’un programme, conçu et piloté par l’ONG française Entrepreneurs du Monde.

Changer de statut pour pérenniser son action

Entrepreneurs du Monde mise tout particulièrement sur le modèle de l’entrepreneuriat social pour favoriser la diffusion de produits à fort impact sanitaire, économique et écologique auprès des populations les plus défavorisées des pays en développement. En Haïti, l’ONG a choisi de diffuser des réchauds à gaz et des foyers améliorés à bois ou à charbon, ainsi que des lampes solaires.

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