Social Business : Comment changer d’échell ...

Il est possible de répondre aux besoins des populations du « bas de la pyramide économique » par l’entrepreneuriat, tout en atteignant une taille critique assurant rentabilité et pérennité. Mais les exemples de business inclusif ayant réussi ce « changement d’échelle » sont peu nombreux. Afin d’amplifier le phénomène, certaines barrières pratiques, psychologiques et financières, doivent être levées. Les institutions financières de développement peuvent aider de multiples façons le secteur à se développer.

Cet article est extrait du numéro

Cet article est extrait du numéro 23 sur le social business

Quel rôle peut (et doit) avoir l’entreprise dans la lutte contre les inégalités socio-économiques et contre la dégradation de l’environnement ? Cette question – aujourd’hui centrale dans le monde du développement – se situe à la convergence de trois phénomènes relativement indépendants. Dans un contexte de moyens financiers limités ou en réduction, les acteurs publics et les fondations privées sont tout d’abord à la recherche d’un effet de levier leur permettant d’amplifier leur action. Ils parlent de soutien au social business, de partenariats public-privé et d’impact investing. Deuxième phénomène : la crise financière de 2008 a provoqué une crise de conscience chez de nombreux dirigeants du monde des affaires qui cherchent à concilier leurs responsabilités vis-à-vis de leurs actionnaires avec leurs convictions personnelles. Ils parlent alors de business inclusif, de valeur partagée (shared value), ou du bas de la pyramide (Bottom of the Pyramid). Enfin, troisième phénomène, les ONG, associations et entrepreneurs sociaux cherchent à pérenniser leur action et à devenir plus indépendants des ressources aléatoires que sont les subventions et les dons. Ils parlent d’entreprise sociale, de durabilité (sustainability) et de « transformer les bénéficiaires en clients » (turning beneficiaries into clients).

Les perspectives, les idéologies et le vocabulaire diffèrent, mais la question centrale est la même : l’entreprise – longtemps considérée comme source des problèmes sociaux et environnementaux – peut-elle désormais faire partie de la solution ? Existe-t-il des exemples concrets qui prouvent que des approches basées sur le concept de business inclusif1 peuvent résoudre des problèmes sociaux de façon économiquement rentable et à grande échelle ? Si des business inclusifs ont vu le jour dans les pays en développement, pourquoi ne se généralisent-ils pas ? Quels sont les obstacles qu’ils rencontrent lors des différentes étapes d’un changement d’échelle de leurs activités ? Et quel peut être le rôle des institutions financières de développement pour les aider à croître ?

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Ambitions et défis du Social business – Mieux définir et structurer le secteur – Secteur Privé & Développement

Les social business, modèles exigeants qui ont une finalité sociale ou environnementale tout en visant un modèle économique pérenne, sont l’objet de nombreux défis. Dans le vaste univers des « investissements à impact », il est important que ces social business se structurent et se distinguent, aussi bien pour attirer plus de financements que pour accroître leurs impacts.

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Cet article est extrait du numéro 23 sur le social Business

Malgré l’engagement de la communauté internationale et une importante mobilisation multi-acteurs, l’accès des populations les plus pauvres aux biens et services essentiels est encore loin d’être garanti. 1,5 milliard de personnes ne disposent pas d’une forme d’électricité propre, sûre à un prix abordable ; plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable ou à des installations sanitaires adéquates ; les traitements pour les maladies infectieuses (telles que le VIH/sida, la tuberculose ou le paludisme) existent mais leur accessibilité reste très limitée ; 70 % des enfants non scolarisés dans le monde vivent en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne (Acumen, Hystra, OMS, 2014). Les fonds publics ne permettront pas à eux seuls de relever ces défis. Si le secteur privé constitue déjà une source significative de financement du développement[1], de nouveaux moyens devront être mis à contribution pour mettre au point des solutions à grande échelle, diffuser les solutions « qui marchent » et imaginer des réponses innovantes au profit des plus pauvres. Savoir répondre à cette demande mondiale en biens et services essentiels à prix abordables est le défi que les investisseurs et les entreprises sociales (ou social business) ambitionnent de relever – en complément des politiques publiques qui restent essentielles dans tous ces secteurs.

L’émergence du social business, l’aboutissement d’une longue histoire

Economie sociale et solidaire, entrepreneuriat social, initiatives pour le bas de la pyramide, économie inclusive, impact investing ou social business : les termes sont nombreux pour définir l’entrepreneuriat à visée sociale et environnementale. Malgré leur proximité sémantique, ces termes sont toutefois à différencier. Bénéficiant d’une histoire déjà longue, « l’économie sociale » cherche globalement à concilier activité économique et utilité sociale. Ce mouvement a donné naissance à différents types d’entreprises, dont les coopératives et les mutuelles. Depuis la fin des années 1990, les entreprises du secteur privé traditionnel, elles, intègrent de façon croissante les enjeux environnementaux et sociaux. D’abord en travaillant sur la maîtrise des risques environnementaux et sociaux, puis en intégrant au sein de leur organisation les notions de « développement durable » et de « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE).

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Des écoles privées à bas coût, une soluti ...

Pour assurer une éducation préscolaire et primaire à faible coût dans les quartiers pauvres, Bridge a conçu un modèle verticalement intégré. Celui-ci comprend des ressources pédagogiques continuellement ajustées, des modalités de recrutement et de formation différentes pour les enseignants, le recours aux technologies et à des économies d’échelle. L’objectif : proposer une éducation de qualité à prix abordable. L’entreprise gère aujourd’hui 460 écoles au Kenya, en Ouganda et au Nigeria.

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Les entreprises sociales sont-elles capables d’apporter des solutions efficaces, durables et duplicables aux problèmes qui jusqu’ici étaient l’apanage du secteur public ? Bien que peu contestent le rôle clé des entreprises commerciales dans la création et le maintien des emplois, beaucoup s’insurgent quand des organisations à but lucratif pénètrent les secteurs traditionnellement considérés comme des « biens publics », tels que l’enseignement préscolaire et primaire.

Ainsi Kishore Singh, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’éducation, a déclaré : « pour sauver cette noble cause qu’est l’éducation, on ne peut tolérer un système d’enseignement à but lucratif » . Il reste pourtant de grandes lacunes à combler. L’Unicef estime qu’il existe encore 58 millions d’élèves d’âge primaire non scolarisés dans le monde (UIS/EFA GMR, 2015). Un article récent de Leisbet Steer, membre de l’institut Brookings, indique qu’il faudrait 26 milliards de dollars de dons pour couvrir les besoins mondiaux (Rose et coll., 2013).

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